Des soins qui évoluent pour s’adapter aux spécificités de l’enfant et de l’adolescent et du jeune adulte
La structuration de l’offre de soins se poursuit, avec organisation nationale et interrégionale pour garantir l’équité d’accès aux soins et à l’innovation, améliorer la qualité des parcours et renforcer l’excellence scientifique :
- Autorisations spécifiques en cancérologie pédiatrique délivrées par les ARS depuis 2023 ;
- Labellisation en 2024 de cinq organisations interrégionales de recours (OIR) pour coordonner expertise, double lecture pédiatrique-adulte et inclusion dans les essais cliniques : PACAURA, Sud-Ouest, GOCE, EN-HOPE, CANPEDIF
- Dispositif AJA généralisé depuis 2016 avec la mise en place d’équipes pluridisciplinaires régionales AJA chargées d’évaluer les besoins, d’accompagner les adolescents et jeunes adultes : information, orientation, soins de support, insertion scolaire et professionnelle et participer à la formation des professionnels de santé en lien avec les Dispositifs spécifiques régionaux du cancer (DSRC).
Vidéo
L’approche spécifique de la cancérologie pédiatrique
Les cancers pédiatriques, touchant les enfants et adolescents de 0 à 17 ans, constituent une réalité médicale rare, mais particulièrement sensible, tant par leur impact sur les parcours de vie que par les enjeux scientifiques et humains qu’ils soulèvent. Représentant environ 0,6 % de l’ensemble des cancers, ces maladies touchent chaque année près de 2 300 enfants et adolescents en France.
C’est pourquoi l’Institut national du cancer (INCa), en coordination avec tous les partenaires engagés, maintient une mobilisation forte et constante en cancérologie pédiatrique, tant dans le domaine de la recherche que dans celui des soins. Cette préoccupation cible également les jeunes adultes.
Le 19 sept. 2025
Une recherche renforcée et structurée
Plus de 80 millions d’euros ont été alloués à des projets de recherche en cancérologie pédiatrique entre 2021 et 2024.
La recherche sur les cancers pédiatriques repose sur 2 types de financements complémentaires :
- des financements récurrents, intégrés aux programmes nationaux de recherche,
- et des financements spécifiquement dédiés, instaurés depuis 2019.
Ensemble, ils permettent d’assurer la continuité des actions tout en soutenant des projets innovants et structurants.
Les financements récurrents
30,9 millions d’euros alloués en 4 ans, de 2021 à 2024 pour soutenir la recherche sur les cancers pédiatriques au travers des appels d’offres récurrents coordonnés par l’Institut national du cancer (PLBIO, PRTK, PHRC-K, SHS-E-SP…) et l’institut thématique cancer de l’INSERM.
Les financements dédiés
En 2019, le ministère chargé de l’enseignement supérieur et de la recherche a alloué un financement supplémentaire de 5 millions d’euros par an pour soutenir la recherche fondamentale sur les cancers de l’enfant. En 6 ans, de 2019 à 2024, 13 appels novateurs ont ainsi été mis en place (fédérations de partage de données, consortium sur les causes et origines et des projets innovants High Risk – High Gain).
20 puis 10 millions d’euros exceptionnels alloués en 2023, puis en 2024, ont permis de soutenir une structuration pour une recherche compétitive avec la labellisation de 4 Centres de recherche intégrée d’excellence en cancérologie pédiatrique (PEDIACRIEX), de renforcer les capacités des équipes en octroyant des chaires via un appel de l’Inserm, et de cofinancer une équipe soutenant un projet pédiatrique du programme Cancer Grand Challenges.
Focus sur le bilan de 6 ans (2019-2024) d’actions issues du financement de 5 millions d’euros dédié à la recherche fondamentale
Le financement annuel supplémentaire de 5 millions d’euros a permis de soutenir, depuis 2019, des actions de coordination et des projets de recherche fondamentale sur les cancers de l’enfant.
En bilan de ces actions, il peut être souligné :
- la diversité des thématiques de recherche explorées compte tenu de la variété et du nombre important d’appels à projets ;
- la possibilité d’aller plus vite et plus loin par le soutien à la constitution de fédérations d’envergure nationale pour le partage des données et à la création d’un consortium de recherche ;
- le financement de projets jusqu’ici jamais financés, car ils auraient été considérés trop risqués, avec les appels à projets « High Risk – High Gain » ;
- la possibilité d’utiliser de nouvelles expertises ou technologies pour répondre à des questions de recherche, avec les appels à projets « Apports des approches interdisciplinaires » et « Modèles innovants » ;
- la dimension collaborative avec les membres de la Task Force qui est un exemple de participation d’associations de patients à la définition et au suivi d’actions de recherche pour la lutte contre les cancers.